sexta-feira, 10 de abril de 2020

Coronavirus : occasion favorable de repenser les relations humaines




Coronavirus: 
occasion favorable de repenser les relations humaines

Par: Elibien Joseph, sss

   Belo Horizonte - Brésil


L’humanité vit aujourd’hui des heures sombres dans son histoire. Cette inquiétude partagée par la planète entière, permet à l’homme de découvrir un nouvel ennemi invisible, le coronavirus ou le Covid19 qui a déjà causé beaucoup de victimes et de souffrance à travers le monde. Pour contrer cette situation à la fois traumatisante et dramatique, certains gouvernements ont intimé de l’ordre de « rester chez soi ». D’où la pratique du confinement. Quant aux hommes de science, ils ont conseillé des formules comme se laver fréquemment les mains, le port d’un masque, la distanciation sociale…, barrière pour éviter la propagation accélérée du virus. Ce phénomène a mis à l´évidence les conséquences de l´isolement social exprimé á travers l’exigence de rester en quarantaine presque dans tous les pays. Cet ordre est vu comme une réalité exigeante au point de vue de l’essence humaine en tant que : « être relationnel par excellence ».  Nous nous trouvons dans une époque où les relations sociales de multiples domaines (laborieux, éducatif, liturgique, familier…) exigent une nouvelle perspective et même les moments de la célébration eucharistique sont désormais déterminés par les moyens de communication virtuelle. Compte tenu de cette perspective, les questions suivantes sont pertinentes : Quelles sortes d´interpellations provoque le Covid-19 ? Peut-on dire que ce phénomène conduira à une crise de  la foi ? Comment l´eucharistie nous interpelle à nous engager davantage dans la promotion humaine à la lumière de cette pandémie ?

Ce période de crise interpelle l’être humain à réfléchir sur le sens  de son existence dans une logique de l’altruisme. « Stay home- Saves lives- Rester chez soi », qui implique à sauver des vies. Il s´agit d’une dynamique de créativité, de nouvelles perspectives et de nouvelles visions vers l’horizon de l’art de la convivialité et de la fraternité afin de vaincre les moments d’anxiété, de tension  et de fragilité humaine.

 Le Covid-19 marque une voie désertique dans l´histoire du début XXIe siècle, caractérisée par l´anxiété, l´insécurité, l’incertitude et la panique de toute sorte. Cette situation pourrait sans doute emmener à beaucoup de questionnements sur l’existence de Dieu et de ses attributs. Dans une petite conversation, un ami m’a posé cette question : Elibien, pourquoi le Dieu Tout Puissant n’a pas encore mis fin au Covid-19 en le laissant dépasser la capacité du personnel médical et des scientifiques, le laissant tuer tant de personnes dans le monde ? Après une minute de réflexion, je lui ai répondu: le Covid-19 n’est pas la première pandémie dans l’aventure humaine et je ne crois pas non plus qu’elle sera la dernière. Ceux qui connaissent bien l’histoire savent que l’humanité a dû faire face à plusieurs pandémies parmi lesquelles il y avait : la Peste Noire (1346-1353) qui a causé la mort de 75 à 200 millions de personnes, le Cholera (1852-1860) environ 1 million de morts, la grippe espagnole(1918) entre 20 à 50 millions de morts et tout récemment la grippe asiatique (1956 à 1958) qui a fait d’environ 2 millions  de morts pour ne citer que celles-là.

Dieu dans son intime  relation avec l´être humain  nous a donné la grâce pour agir au profit de la vie. De ce fait, l’intelligence nous permet de nous interroger en ce qui concerne les relations non seulement de l’être humain entre eux, mais aussi avec l´environnement. C´est évident jusqu´ici l´importance de l´appel du pape François dans son encyclique « Laudato Si», au sujet de la nécessité d´avoir un soin particulier pour la maison commune, approfondissant ainsi l'écologie intégrale en vue de la perspective relationnelle de l’homme. Ce moment pourrait être  opportun pour engendrer de nouvelles personnes,  un nouveau monde  et de nouvelles relations avec la nature.

Bien que le Covid-19 puisse susciter plusieurs questionnements sombres face à la réalité de la foi, mais cela ne peut pas emmener à une crise sur cette dernière (la foi),  ni  secouer les fondements de l’Église institutionnelle. Au contraire, il s´agit d´une époque théophanique dans laquelle il y a un appel de Dieu à l’homme dans chaque moment d’épreuve, de douleur  et de souffrance, à la lumière de la conception théologique d’Israël (Ex 3, 7-8). En effet, l'itinéraire de Jésus-Christ a montré que la prière est la garantie de la foi, le religieux du Saint Sacrement dirait que ça fait de sa mission congrégationnelle (Cfr, Mt 4, 1ss). Par conséquent, ce temps de pandémie requiert un renforcement spirituel à travers la dynamique de la prière, comme étant une manière concrète d´être en communion avec les victimes. Je me souviens d’une supplication du Psaume 17: Je suis là, je t’appelle, car tu réponds, ô Dieu! Tends l ´oreille vers moi, écoute mes paroles (Ps 17, 6).

 La distanciation sociale du moment présent n´est plus provoqué par exclusion de statuts  et de classe sociale entre pauvres et riches, mais plutôt  par l’exigence d´un temps de crise, demandant de réfléchir sur le sens de l´altruisme et de la communion entre le genre humain. Peut-on dire que c´est un moment d´épreuve de la foi au mystère du Christ qui, dans ses souffrances a assumé l’histoire de toute l’humanité ? Bien sûr,  sa victoire  est concrétisée  au moment final en croyant toujours au Dieu de la vie.

 Une posture d’anthropologie théologique fait référence au sens de la relation de l´homme (relation  avec Dieu, la nature et aux autres). Il s´agit aussi du sens de l’altruisme comme étant dimension fondamentale de l’être humain « Rester chez soi », exprimant le manque concret des moments célébratifs de la vie, plus précisément le sacrement fondamental défini par le concile Vatican II comme « la source et le sommet de toute l’Eglise», c`est-à-dire l´eucharistie. Par conséquent, les moyens de communication virtuelle révèlent l’importance de la technologie même au thème de la dynamique célébrative  du mystère de la foi chrétienne.

En vertu de la sensibilisation avec tous ceux qui travaillent pour une vraie promotion humaine (Rv #37), l’eucharistie nous interpelle comme étant religieux du Saint -Sacrement à discerner et réfléchir sur les moments opportuns concernant l’art de la convivialité et de la fraternité afin de renforcer les relations humaines basées sur la compassion, l´équité et l’amour au même titre que les protagonistes de la santé qui se risquent et se disposent entièrement en adoptant tous les mécanismes nécessaires pour sauver la vie des infectés par ce virus meurtrier.

En fait, le Covid-19 nous interroge tous (blancs, noirs, pauvres, riches, classe moyenne) en démontrant que nous sommes  tous dans la même barque ou le même bateau. De ce fait, les leaders mondiaux respirent un nouvel air sur les grandes précautions pour  faire fleurir l´économie comme étant le sommet de la vie. On découvre un nouveau sens interpellé par cette pandémie.  En vertu de ce constat, ce qui doit fleurir est « l’économie humaine » entendue dans une logique d´harmonie, de recherche de bien commun et de relations authentiques que favorisent la vie au monde.

En conclusion, on peut dire que le monde actuel est en guerre face à cet ennemi invisible  mais pas invincible. Pendant que le corps médical et scientifique se démène pour sauver des vies,  l’Église doit fléchir les genoux pour les soutenir dans la prière, et implorer aussi la grâce de Dieu en travaillant ensemble pour la victoire.
                                                      
Versão em espanhol:
https://walbao.blogspot.com/2020/04/el-fenomeno-de-coronavirus-tiempo_6.html                                

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