occasion favorable de repenser les relations humaines
Par: Elibien Joseph, sss
Belo Horizonte - Brésil
L’humanité vit aujourd’hui des heures sombres
dans son histoire. Cette inquiétude partagée par la planète entière, permet à
l’homme de découvrir un nouvel ennemi invisible, le coronavirus ou le Covid19
qui a déjà causé beaucoup de victimes et de souffrance à travers le monde. Pour
contrer cette situation à la fois traumatisante et dramatique, certains
gouvernements ont intimé de l’ordre de « rester chez soi ». D’où la
pratique du confinement. Quant aux hommes de science, ils ont conseillé des
formules comme se laver fréquemment les mains, le port d’un masque, la
distanciation sociale…, barrière pour éviter la propagation accélérée du virus.
Ce phénomène a mis à l´évidence les conséquences de l´isolement social exprimé
á travers l’exigence de rester en quarantaine presque dans tous les pays. Cet
ordre est vu comme une réalité exigeante au point de vue de l’essence humaine
en tant que : « être relationnel par excellence ».
Nous nous trouvons dans une époque où les relations sociales de multiples
domaines (laborieux, éducatif, liturgique, familier…) exigent une nouvelle
perspective et même les moments de la célébration eucharistique sont désormais déterminés
par les moyens de communication virtuelle. Compte tenu de cette perspective,
les questions suivantes sont pertinentes : Quelles sortes d´interpellations
provoque le Covid-19 ? Peut-on dire que ce phénomène conduira à une crise
de la foi ? Comment l´eucharistie
nous interpelle à nous engager davantage dans la promotion humaine à la lumière de cette pandémie ?
Ce période de crise
interpelle l’être humain à réfléchir sur le sens de son existence dans une logique de l’altruisme.
« Stay home- Saves lives- Rester chez soi », qui implique à sauver
des vies. Il s´agit d’une dynamique de créativité, de nouvelles perspectives et
de nouvelles visions vers l’horizon de l’art de la convivialité et de la
fraternité afin de vaincre les moments d’anxiété, de tension et de fragilité humaine.
Le Covid-19 marque une voie désertique dans l´histoire
du début XXIe siècle, caractérisée par l´anxiété, l´insécurité, l’incertitude
et la panique de toute sorte. Cette situation pourrait sans doute emmener à beaucoup
de questionnements sur l’existence de Dieu et de ses attributs. Dans une petite
conversation, un ami m’a posé cette question : Elibien, pourquoi le Dieu
Tout Puissant n’a pas encore mis fin au Covid-19 en le laissant dépasser la
capacité du personnel médical et des scientifiques, le laissant tuer tant de
personnes dans le monde ? Après une minute de réflexion, je lui ai répondu:
le Covid-19 n’est pas la première pandémie dans l’aventure humaine et je ne
crois pas non plus qu’elle sera la dernière. Ceux qui connaissent bien l’histoire
savent que l’humanité a dû faire face à plusieurs pandémies parmi lesquelles il
y avait : la Peste Noire (1346-1353) qui a causé la mort de 75 à 200 millions
de personnes, le Cholera (1852-1860) environ 1 million de morts, la grippe
espagnole(1918) entre 20 à 50 millions de morts et tout récemment la grippe
asiatique (1956 à 1958) qui a fait d’environ 2 millions de morts pour ne citer que
celles-là.
Dieu dans son
intime relation avec l´être humain nous a donné la grâce pour agir au profit de
la vie. De ce fait, l’intelligence nous permet de nous interroger en ce qui
concerne les relations non seulement de l’être humain entre eux, mais aussi
avec l´environnement. C´est évident jusqu´ici l´importance de l´appel du pape François dans son encyclique
« Laudato Si», au sujet de la nécessité d´avoir un soin particulier pour
la maison commune, approfondissant ainsi l'écologie intégrale en vue de la
perspective relationnelle de l’homme. Ce moment pourrait être opportun pour engendrer de nouvelles
personnes, un nouveau monde et de nouvelles relations avec la nature.
Bien que le Covid-19 puisse susciter plusieurs
questionnements sombres face à la réalité de la foi, mais cela ne peut pas emmener
à une crise sur cette dernière (la foi),
ni secouer les fondements de l’Église
institutionnelle. Au contraire, il s´agit d´une époque théophanique dans laquelle
il y a un appel de Dieu à l’homme dans chaque moment d’épreuve, de douleur et de souffrance, à la lumière de la
conception théologique d’Israël (Ex 3, 7-8). En effet, l'itinéraire de
Jésus-Christ a montré que la prière est la garantie de la foi, le religieux du
Saint Sacrement dirait que ça fait de sa mission congrégationnelle (Cfr, Mt 4,
1ss). Par conséquent, ce temps de pandémie requiert un renforcement spirituel à
travers la dynamique de la prière, comme étant une manière concrète d´être en communion
avec les victimes. Je me
souviens d’une supplication du Psaume 17: Je suis là, je t’appelle, car tu réponds, ô Dieu! Tends l ´oreille
vers moi, écoute mes paroles (Ps 17, 6).
La distanciation sociale
du moment présent n´est plus provoqué par exclusion de statuts et de classe sociale entre pauvres et riches,
mais plutôt par l’exigence d´un temps de
crise, demandant de réfléchir sur le sens de l´altruisme et de la communion entre
le genre humain. Peut-on dire que c´est un moment d´épreuve de la foi au mystère
du Christ qui, dans ses souffrances a assumé l’histoire de toute l’humanité ?
Bien sûr, sa victoire est concrétisée au moment final en croyant toujours au Dieu
de la vie.
Une posture d’anthropologie
théologique fait référence au sens de la relation de l´homme (relation avec Dieu, la nature et aux autres). Il
s´agit aussi du sens de l’altruisme comme étant dimension fondamentale de l’être
humain « Rester chez soi », exprimant le manque concret des moments
célébratifs de la vie, plus précisément le sacrement fondamental défini par le
concile Vatican II comme « la source et le sommet de toute l’Eglise»,
c`est-à-dire l´eucharistie. Par conséquent, les moyens de communication virtuelle
révèlent l’importance de la technologie même au thème de la dynamique
célébrative du mystère de la foi
chrétienne.
En vertu de la sensibilisation avec tous ceux qui
travaillent pour une vraie promotion humaine (Rv #37), l’eucharistie nous
interpelle comme étant religieux du Saint -Sacrement à discerner et réfléchir
sur les moments opportuns concernant l’art de la convivialité et de la
fraternité afin de renforcer les relations humaines basées sur la compassion, l´équité
et l’amour au même titre que les protagonistes de la santé qui se risquent et
se disposent entièrement en adoptant tous les mécanismes nécessaires pour sauver
la vie des infectés par ce virus meurtrier.
En fait, le Covid-19 nous interroge tous (blancs, noirs,
pauvres, riches, classe moyenne) en démontrant que nous sommes tous dans la même barque ou le même bateau. De
ce fait, les leaders mondiaux respirent un nouvel air sur les grandes précautions
pour faire fleurir l´économie comme
étant le sommet de la vie. On découvre un nouveau sens interpellé par cette
pandémie. En vertu de ce constat, ce qui
doit fleurir est « l’économie humaine » entendue dans une logique
d´harmonie, de recherche de bien commun et de relations authentiques que
favorisent la vie au monde.
En conclusion, on
peut dire que le monde actuel est en guerre face à cet ennemi invisible mais pas invincible. Pendant que le corps médical
et scientifique se démène pour sauver des vies,
l’Église doit fléchir les genoux pour les soutenir dans la prière, et
implorer aussi la grâce de Dieu en travaillant ensemble pour la victoire.
Versão em espanhol:
https://walbao.blogspot.com/2020/04/el-fenomeno-de-coronavirus-tiempo_6.html
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